• Marché, papoter : le résumé !

    C'était donc la dernière de la saison, en juin.. avant la reprise demain mardi 25 septembre !

     

    Les Bambous du Mandarin 

    Si j’évoque : « les Bambous du Mandarin », vous allez penser je suppose à un restaurant asiatique encore inconnu de vous dans la région ! Mais, si je vous dis « la bambouseraie », pas celle d’Anduze,  mais une bambouseraie dans le coin, route de Grasse, là vous voyez de quoi je parle ! Enfin, « vous voyez » ne sont peut-être pas les mots exacts, car si vous savez où elle se trouve cette bambouseraie je suis presque certaine que peu d’entre vous ont franchi son portail.

    Franchir le portail des « Bambous du Mandarin » c’est entrer dans un « Ailleurs lointain » ; une verticalité de camaïeu vert vous isole immédiatement des bruits de la route. Statues et objets orientaux judicieusement disposés dans la verdure, ruines de moulins à demi enfouies sous la végétation, gargouillis des  ruisselets rivalisant avec les trilles des oiseaux et  roulement des eaux de la  Siagne en font un lieu magique où sons, odeurs, couleurs, fraicheur ravissent  les sens.

    Marché, papoter : le résumé !

    C’est en 1989 que Benoit Beraud, ancien employé du « jardin des plantes » de Paris, vint s’installer sur ce fond de vallon au lieudit « l’Ubac de Tournan ». Le terrain, d’anciennes terrasses à blé, devenu un lieu de camping sauvage, de squat et de dépôts de gravats offrait alors un spectacle lamentable dans ce frais vallon verdoyant où la route en épingle à cheveux obligeait les conducteurs à passer à petite vitesse. Deux moulins avaient industrialisé le lieu,  le plus ancien, un moulin à farine lové en contrebas tout contre la rivière n’offrait  plus que quelques murs debout, l’autre, un moulin à huile plus récent et à l’arrêt depuis l’entre-deux guerres présentait encore une grande et saine bâtisse en bordure de route, il devint le logement des nouveaux propriétaires.

    Marché, papoter : le résumé !

    Benoit Beraud se mit immédiatement à la tâche, après un sérieux nettoyage des terrasses il planta plus de 2000 pieds de bambou achetés à La Bambouseraie d’Anduze. Mélangées avec science aux plantes autochtones méditerranéennes plusieurs variétés de bambous trouvèrent le lieu à leur gout, certes ils furent abondamment arrosés pour recréer une ambiance tropicale propice à leur croissance et les biefs des moulins facilitèrent ce travail.

    Actuellement  le parc de 37 ha offre 90 variétés de bambous : ainsi :

    -   le bambou panthère tacheté, le bleu de l’Himalaya, le bicolore, le noir ou l’écaille de tortue côtoie le bambou commun que vous pourriez avoir envie de mettre dans votre jardin…

    Tel un chef d’orchestre le maître des lieux ne fait maintenant plus que maintenir l’harmonie du petit vallon  aidé de temps en temps par un artiste qui y laisse quelques œuvres pour le plus grand plaisir des yeux.

    Quand la chaleur nous arrive, je vous invite à passer un peu de votre temps sous les bambous du Mandarin, outre le calme et la fraicheur vous y trouverez lors d’une visite abondement commentée par le maître des lieux des tas d’informations sur cette graminée, peu commune pour nous qu’est le bambou !

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