• MARCHER, PAPOTER, le résumé !

    Chapelles, églises, œcuménisme, au programme des sorties du "marcher, papoter" ...en novembre, les papoteurs découvraient les chapelles encore présentes sur le territoire de Roquebrune s/Argens.

     

    C’est parti pour un second itinéraire des chapelles à Roquebrune sur Argens :

     La chapelle Saint-Roch en bordure  de route à l’entrée du village, bien calée dans  le rocher, agrémentée  depuis peu d’un portrait du Saint, semble encore veiller sur la bonne santé des roquebrunois bien qu’elle ne soit plus consacrée depuis longtemps. Construite après une épidémie de peste qui dévasta la région en 1480, elle a pris la place d’une petite chapelle édifiée au XIème siècle et dédiée à Saint-Victor. Confisquée et vendue par l’Etat après la Révolution, restaurée, agrandie et transformée en local agricole, elle a ainsi traversé les siècles pour arriver  debout jusqu’à nous. Une association actuellement semble s’y intéresser, bon  présage pour sa conservation !

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    La chapelle Saint-Pierre in Vallis, en bordure de route aussi mais  à la sortie du village, s’élève, altière au centre d’une aire bien organisée qui invite le promeneur à s’y arrêter quelques instants pour l’admirer. Propriété de la commune depuis les années 1970, devenue un élégant espace culturel, elle accueille maintenant des expos et des concerts, mais l’histoire du lieu  remonte à l’antiquité romaine. Une « Villa romaine » regroupait ici un bon nombre de paysans autour d’un lieu de culte païen ;  à la chute de l’Empire romain un hameau demeura autour de l’édifice religieux devenu chrétien. Mais, pillé, dévasté par les barbares le hameau disparut entièrement pendant plusieurs siècles. Il fallut attendre l’installation du Seigneur de Roca Bruna pour voir réapparaitre ici au XIème siècle une toute petite chapelle au toit de bois plusieurs fois endommagée d’ailleurs par des incendies dans les années suivantes. Restaurée et agrandie vraisemblablement  par les templiers vers 1200  elle devint chapelle sépulcrale entourée de son cimetière sous le vocable de  Saint-Pierre in Vallis. Ce rôle lui fut attribué jusqu’au déménagement du cimetière en 1582 ; désaffectée alors elle tomba presque dans l’oubli. Ce fut dans un état de délabrement  important qu’elle aborda elle aussi  les ventes aux enchères après la Révolution. Revendue plusieurs fois, elle a failli être rasée en 1923  pour laisser place  à un lotissement. Une association la sauva de justesse en la faisant admettre sur la liste de l’inventaire des Monuments Historiques ce qui ne l’empêcha pas cependant  de servir d’arsenal à un cantonnement de soldats pendant la dernière guerre, preuve d’une construction solide qui  méritait bien de parvenir jusqu’à nous. 

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    Il faut monter au-dessus du village pour rencontrer la chapelle-oratoire Saint-Anne et encore plus haut, au sommet de la « colle du Platel » pour se recueillir dans la chapelle Notre-Dame-de-pitié. L’histoire de ces deux chapelles est commune, et elles sont toutes deux propriétés d’un monastère installé au début du siècle dernier. Dès le XIIIème siècle une petite chapelle dédiée à Notre-Dame a été édifiée au sommet de la colline sur les restes d’un autel païen. Fin du XVIème siècle un moine de l’Abbaye de Lérins, Jean Baptiste Corsi,  s’installa dans les ruines de cette chapelle et en fit son ermitage. Sa notoriété attirant bon nombre de croyants, il demanda à l’Abbaye la construction au bas de la colline  d’une petite chapelle ouverte pour accueillir les pèlerins ;  elle fut dédiée à Sainte-Anne, la mère de Marie. A la mort de l’ermite un sanctuaire  fut construit au sommet de la colline pour abriter sa dépouille ;  c’est la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, chapelle  datée de 1649. Une petite bâtisse attenante permettait de loger deux ou trois prêtres qui entretenaient le sanctuaire et recevaient les pèlerins, les prémices d’un monastère. A la révolution les deux chapelles et les terres qui les entourent ont été confisquées et vendues à une riche et pieuse famille de Roquebrune, la famille Jaubert. Le sanctuaire incorporé dans une imposante bastide resta cependant consacré et ouvert au public. En 1926 les descendants des Jaubert vendirent l’ensemble à l’ordre des Camaldules, ordre italien adepte de la règle de Saint Benoit ; les moines vivent chacun dans un petit ermitage et ne se rencontrent que pour les différentes messes de la journée. Des constructions nouvelles apparurent donc autour du sanctuaire créant un véritable monastère sur la colle du Platel. En 1948 les Camaldules revendirent le monastère aux Carmes Déchaux ; il prit le nom que nous lui connaissons maintenant «  le monastère du Saint-Désert de Notre-Dame-de-Pitié ». Les moines encore présents y mènent une vie de prière dans la pauvreté, la simplicité et la discrétion, ils nous laissent pénétrer sur leur domaine, ils ont placé des panneaux qui racontent l’histoire  du lieu, la chapelle reste ouverte une partie de la journée à nous de respecter ce cercle de silence dont ils s’entourent.

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  • Commentaires

    1
    gilda
    Dimanche 4 Décembre 2016 à 10:48

    Encore une belle randonnée et super découverte. Merci Jeannine

     

    2
    Jeannine
    Dimanche 4 Décembre 2016 à 13:47
    Precisions : photo 1 Saint Pierre in Vallis, photo 2 Saint Roch, photo 3 Saint Anne
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