• MARCHER, PAPOTER : le résumé

    Quelques fermes, témoignages d'un  patrimoine rural qui fut important au XIXe siècle, subsistent dans le Var et encore un peu sur la Côte d'Azur,  notamment à Agay et en lisière de l'Estérel. Une découverte s'impose !

     

    Entre mer et Estérel, une petite route au milieu des vignes, une ferme au bord du chemin, et hop ! J’achète : tomates, aubergines, courgettes…Mais oui, je suis pourtant toujours à Saint Raphaël ! Mais à la ferme Philip, à Agay, la dernière à vendre ses produits in situ ! Il y a quelques années d’ailleurs on pouvait aussi acheter des fruits et du vin à la ferme du Castellas, des artichauts et de belles salades à la ferme du Grenouillet,  d’autres fermes de la rade d’Agay !

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    Ruralité ? Vous avez dit ruralité ! Oh que oui ! La ruralité fait bien partie de l’histoire d’Agay !

    Agay aujourd’hui, mais Agayes au XVIIéme siècle, Agazes au moyen Age, Portus Agathonis sous la domination romaine, cette rade profonde favorable aux escales maritimes avait été  nommée Agathon par les grecs massaliotes ; « agathon » traduction de « favorable » en grec ancien. Les massaliotes s’y arrêtaient régulièrement  pour remplir les cales de leurs bateaux de produits frais. Ils commerçaient avec les tribus celto-ligures qui avaient élu domicile sur cette bande de terre fertilisée par les limons déposés çà et là au grès des crues et des caprices d’un petit fleuve côtier, cours d’eau maintenant endigué et appelé l’Agay. Le destin rural du lieu semblait évident !

    On retrouve ce destin en effet au XVIIème siècle lorsque, après l’installation par ordre royal d’un fortin défensif sur un éperon rocheux au centre de la rade, l’évêque de Fréjus, propriétaire des lieux, y installa de façon seigneuriale un bourgeois et sa famille pour y remplir la fonction de gouverneur. Avec le fortin rendu habitable pour une famille, le titre héréditaire de gouverneur, le nouveau seigneur d’Agayes reçut aussi 200 hectares de terres à charge pour lui de les mettre en culture de manière à approvisionner les galères royales qui pourraient faire escale dans la rade. Ainsi apparurent les fermes du « Bastidon », du « Grenouillet », de « Roussiveau », des « Ferrières » et du « Castellas ».

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    A la révolution de 1789, les biens des seigneurs et du clergé furent saisis par l’Etat et redistribués aux communes constituées alors en général autour d’une paroisse. La rade d’Agayes prit le nom d’Agay et fut rattachée à la commune de Saint Raphaël. Les fermes et leur territoire furent attribués  ou vendus à faible prix aux familles qui y travaillaient, perpétuant ainsi un état de fait. Fourrage pour les animaux, céréales, vignes mais aussi maraichage et vergers continuèrent de couvrir les terres de la rade depuis les contreforts de l’Estérel jusqu’à la mer.

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    C’est l’arrivée du train en 1864, et le percement en 1903 d’une route côtière ouvrant la rade vers Cannes qui entamèrent largement ce destin rural de la rade. Camping, grands hôtels et lotissements occupèrent les terrains agricoles les plus proches de la mer...Mais la ruralité survit malgré tout, c’est pourquoi vous pouvez encore aller chercher vos fruits et légumes de saison à la ferme de la famille Philip…Profitez en vite !

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  • Commentaires

    1
    mf barbero
    Lundi 23 Octobre 2017 à 11:23

    tres beau commentaire !

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