• Marcher, papoter : le résumé

    Les villes et villages de notre région ont donné naissance à quelques personnages fameux. C'est sur leur trace que le "Marcher, papoter" se propose de vous emmener !

     

     

    Le lycée de notre commune et un boulevard portent son nom, un square lui est dédié au centre-ville, le phare d’Agay est un mémorial pour Antoine de Saint Exupéry et une fontaine de ce même quartier de Saint Raphaël arbore la fragile silhouette du Petit Prince telle que l’a dessinée l’auteur. Mais pourquoi ce lien si fort entre cet aviateur, écrivain, journaliste, poète et la baie d’Agay ?

    Marcher, papoter : le résumé

    Né le 29 juin 1900 à Lyon et très tôt orphelin de père, il vint dès sa plus tendre enfance, avec ses frères et sœurs, passer les vacances dans la villa de sa grand-mère maternelle, Madame de Fonscolombe, dans la rade d’Agay. A quelques encablures du Château d’Agay, les enfants de Saint Exupéry lièrent bien évidemment une amitié très forte avec ceux de la famille du Comte Giraud d’Agay. Le lien est établi !

    Marcher, papoter : le résumé

     

    Il se renforce encore avec le mariage de Gabrielle, jeune sœur très proche d’Antoine, qui épousa en 1923 Pierre Giraud d’Agay, le couple s’installant au château, Antoine eut table et logis ouverts chez sa sœur, on dit même que ce serait au château d’Agay qu’il aurait écrit bon nombre de lignes. Mais l’écrivain qu’il a toujours été ne peut être dissocié de l’aventurier qui tutoyait les nuages.

    En effet depuis un baptême de l’air à l’âge de douze ans, Antoine Jean-Baptiste Marie-Roger de Saint Exupéry ne rêvait que d’une chose : « voler ». Détenteur d’un brevet de pilote militaire d’observateur, acquis en 1922 lors de son service militaire dans l’armée de l’air, il parvint, après quelques boulots de « terriens », à se faire engager dans la jeune compagnie aérienne Latécoère qui développait le transport du courrier au-delà des mers, le rêve se réalisa alors pour cet aventurier, un peu « casse-cou ».

    Marcher, papoter : le résumé

    De 1926 à 1939, il enchaina les vols pour l’aéropostale, les vols d’essai sur les nouveaux avions et hydravions souvent testés dans la rade de Fréjus, les raids aux confins des océans qui faisaient découvrir le monde et tester les machines, les grands reportages dans des pays lointains pour d’importants journaux ; autant d’heures de vols qui l’emmenèrent sur des petits « coucous » à survoler les continents. C’est d’ailleurs au cours de ses pérégrinations qu’il rencontra Consuelo Suncin Sandoval de Gomez, une artiste écrivaine Salvadorienne dont il fit sa femme en 1931, et leur union fut célébrée à…Agay, bien évidemment !

    Il coucha sur le papier ses ressentis, ses aventures, ses réflexions, ses accidents et fit paraitre : « L’aviateur, Courrier Sud, Vol de Nuit, Terre des Hommes…! » Puis la guerre arriva ! Officier de réserve au sein de l’armée de l’air il fut nommé chef d’escadrille de reconnaissance, il y gagna la « Croix de guerre » pour avoir ramené son équipage sain et sauf alors que leur avion avait été criblé de balles par l’ennemi. L’armistice, en juin 1940, mit fin à son engagement.

    Homme connu pour ses écrits, ses reportages, ses exploits, il eut la mauvaise idée d’approuver publiquement la constitution du régime de Vichy, ce qui lui valut un retour de bâton brutal dans sa notoriété. C’est à Agay chez sa sœur qu’il vint se réfugier, Il publia alors « Pilote de guerre » et partit pour New York, où semble-t-il il se mit à l’écriture du « Petit Prince » qui sera publié d’ailleurs une première fois en Amérique ! En 1944, il reprit du service dans l’armée de l’air, basé en Sardaigne, on lui donna pour mission de cartographier les cotes provençales en vue du débarquement des troupes alliées ; parti au matin du 31 juillet avec six heures d’autonomie de carburant il ne revint pas à sa base. Porté disparu en mer !

    Mais pas dans le cœur des agathoniens ! En 1946 le « Petit Prince » fut publié dans sa version connue accompagné des nombreuses aquarelles de l’auteur, puis en 1982 parurent « Ecrits de Guerre et Citadelle » ! En 2003, au large des côtes de Marseille l’épave de son avion est retrouvée ! Fin d’une histoire forte pour une courte vie. 

     

    Marcher, papoter : le résumé

    « LE THORONET : dimanche 11 novembre LA RANDO AU SOLEIL ! »

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :