MARCHER, PAPOTER... Le résumé
MARCHER, PAPOTER..... Le résumé
C'était donc mardi dernier, les derniers papotages de la saison pour les marcheurs du mardi ; une balade à la fraîche au bord de la rivière Siagne. Gageons qu'ils retrouveront les chemins de NATURE, PASSIONS, dès septembre, pour reprendre leur activité préférée : blablater et accessoirement.... marcher !
Mais oui ! Ce joli pont en tuf calcaire, reconstruit en 1802 sur le modèle du pont moyenâgeux initial porte bel et bien les deux noms selon le sens dans lequel on l’emprunte ! Pont des Tuves pour les habitants de Montauroux, car il leur donne accès au hameau des Tuves. Pont des Gabres pour les habitants de Saint Cézaire car il se trouve dans le quartier des Gabres, lieu où de multiples petites cascades d’eaux de résurgence venues du plateau calcaire fabriquent cette roche si caractéristique, le tuf, qu’on appelle localement le gabre. Voila ! Tout simplement !
Bien joli ce coin, d’ailleurs, et très intéressant : deux ruines de moulin à explorer, une sur chaque rive ! Biefs à débusquer dans les buissons, chambres des roues à aube à explorer dans les restes de bâtiments, bassins monoblocs, plats et peu profonds éparpillés dans l’herbe…Autant d’indices qui nous permettent d’interpréter ces vestiges : probablement ceux de moulins à huile.
Moulins depuis longtemps désertés comme la plupart des 36 « usines utilisant la force de l’eau » recensées en 1855 tout au long de la Siagne. Ces bâtisses, moulins à huile ou à grains, scieries à bois ou à pierres, foulons pour la fabrication de papier, offrent maintenant leurs murs de pierre à l’appétit féroce de la végétation luxuriante en ces gorges profondes, végétation qui ne va pas tarder à tout engloutir. Et là, dans cette symphonie de verts, le fleuve Siagne, calme et serein, semble pourtant nous dire : « mais que s’est-il passé ? C’est bien moi qui ait creusé ces hautes falaises calcaires, c’est bien moi qui ait alimenté toutes ces usines ! Mais alors, où sont passées les eaux tumultueuses que je possédais jadis ? » Ah oui ! Bien sûr ! Il ne lui reste plus beaucoup d’eau, des dizaines de prélèvement alimentent en eau potable et en électricité les multiples communes des alentours…Mais c’est une autre histoire que les marcheur-papoteurs viendront écouter en juin 2016, lors d’un autre pique-nique rafraichissant.
Mais auparavant il y aura bien d’autres « marcher-papoter », le prochain en septembre pour une « traversée de l’Argens au fil des temps » à Roquebrune.